Qwatro, ce n’est pas une marque de voiture – quoique cette nouvelle entreprise pourrait facilement s’apparenter à une auto de course neuve pilotée par une équipe expérimentée et aguerrie. Dans les faits, Qwatro est un nouveau gestionnaire chevronné de projets d’ingénierie-construction.
Dans l’éternel cycle de l’eau, Qwatro s’est fabriqué une niche qui permet d’offrir des solutions créatives et innovantes et de les mettre en œuvre. « Notre expertise, c’est l’eau, et nous sommes spécialistes des ouvrages hydriques », raconte Christian Vézina, vice-président, développement des affaires, de cette nouvelle entreprise.
« Notre firme est constituée de gens qui gravitent depuis plusieurs années dans le domaine de l’environnement et de l’eau, et bien qu’elle soit jeune, les gens qui composent l’équipe de direction et l’équipe de gestion de projets possèdent chacun un minimum de quinze ans d’expérience en ingénierie, un gage d’expérience et de compétence », ajoute Christian Vézina.
La clientèle intéressée par l’optimisation du traitement de l’eau et par la stabilisation de berges y trouve donc un guichet unique, et cette clientèle, qu’elle soit commerciale, industrielle ou même privée, est assurée de bénéficier des valeurs promulguées par cette toute jeune entreprise. En effet, Qwatro, dont le lancement officiel ne date que de septembre 2022, s’est dotée d’une charte de valeurs (franchise, rigueur, indépendance technologique et créativité) qui dénote avant tout le souci d’avoir des effets positifs et directs sur la vie des gens.
Une « vieille » nouvelle entreprise
Certes, l’entreprise est jeune, mais elle ne date pas d’hier, pourrait-on dire. En effet, Pierre Rouleau, son président, a mis plusieurs années à bâtir et à finaliser son « bébé ». Un bref historique nous permet de comprendre la gestation de Qwatro.
En 2012, la fusion avec une firme de génie-conseil qui s’appelait à l’époque Groupe Poly-Tech donna naissance à Avizo Experts-Conseils.
En 2019, Pierre Rouleau, Christian Vézina, Vincent Beaudette et d’autres personnes au sein de cette entreprise se sont aperçus qu’il y a un marché pour l’exécution de travaux spécialisés en ouvrages hydriques, un service qui n’était pas offert par la firme de génie-conseil. C’est ainsi qu’Avizo Construction prit naissance, une entreprise détenant les licences d’entrepreneur général et spécialisé, ce qui permet une réalisation clés en main des projets. Au départ, l’unique employé était Vincent Beaudette.
« Il faut dire que j’ai porté tous les chapeaux, raconte avec le sourire celui-ci, qui est aujourd’hui directeur général de Qwatro. Je devais faire de l’exécution de mandats, du développement des affaires, structurer l’entreprise, organiser toutes les procédures. C’était beaucoup. » Christian Vézina ajoute : « L’idée, avec cette jeune entreprise, c’était de commencer tranquillement et de tâter le marché en demandant à Vincent d’être le principal intervenant, mais cette stratégie ne fonctionnait pas. C’est pourquoi, vers 2020-2021, nous avons proposé à Pierre Rouleau, dont c’était le rêve initial, de réaliser des projets de A à Z en incluant l’offre de solutions. Et de donner un coup de main à Vincent, pour mettre une équipe en place afin de générer des bénéfices et d’augmenter le chiffre d’affaires. »
C’est donc ce que Pierre Rouleau a fait en mai 2021, en se joignant à Avizo Construction à temps plein, unissant ses forces à celles de Vincent Beaudette. Un peu plus tard, en octobre 2021, Christian Vézina (qui travaillait pour Avizo Experts-Conseils) accepta l’invitation d’évoluer avec ce tandem afin d’élaborer un exercice de planification pour 2022. Mais, stimulé par ce projet qui l’enthousiasmait, il quitta Avizo Experts-Conseils en décembre 2021 pour offrir entièrement ses compétences à Avizo Construction en janvier 2022. Finalement, l’équipe s’embarqua dans un processus de repositionnement de marque en mars : Avizo Construction est devenue Solutions hydriques QWATRO en septembre 2022.
Se démarquer en étant créatif
Pour se distinguer dans un marché où la concurrence est inévitable, QWATRO mise non seulement sur la compétence professionnelle de son équipe, mais aussi sur ses valeurs d’entreprise et humaines.
« Créativité et rigueur sont nos fers de lance, explique Christian Vézina. Le respect des normes, c’est important, mais la façon d’exécuter les travaux, la manière de mettre en œuvre ce que nous avons créé sur le plan de l’ingénierie, ça, c’est de la créativité. »
Chez QWATRO, la créativité fait partie intégrante de chacune des étapes du processus accouchant de solutions techniques, même si l’ingénierie est un domaine hautement scientifique. Et les membres de QWATRO sont tous adeptes de l’ingénierie créative. Vincent Beaudette explique : « C’est là que nous pouvons nous démarquer, par nos méthodes de travail et en faisant en sorte que nos solutions hydriques soient intrinsèquement créatives. C’est de cette façon aussi que nous pourrons dégager des marges de profit, en créant une approche différente pour réaliser des travaux exécutés dans les règles de l’art, mais dans des laps de temps plus courts. »
Un guichet unique pour la créativité
L’expertise de Qwatro, c’est l’eau, qu’elle soit potable, usée ou de ruissellement. L’ambition très noble de ses ingénieurs, c’est d’offrir des solutions adaptées à chaque problématique concernant l’eau et, comme le stipule de manière poétique le site Web de l’entreprise, de « valoriser chaque goutte ».
Le défi et la passion de construire, voilà aussi ce qui anime cette belle équipe. Ce sont des sentiments partagés par le vice-président de l’entreprise, Christian Vézina : « Cela fait vingt ans que je suis entrepreneur, et j’ai connu diverses expériences d’affaires. Je crois beaucoup à ce beau projet qu’est Qwatro. Il y a de la place dans le marché pour l’envergure des projets que nous visons. »
Christian Vézina précise que l’un des objectifs prioritaires de Qwatro est d’offrir à la clientèle un guichet unique, « en joignant notre ingénierie créative à la fourniture des installations et des équipements requis pour l’œuvre reliée à l’eau, tous secteurs confondus ».
Quand on dit que Qwatro construit des ouvrages hydriques, on comprend que l’on n’est certes pas dans le même champ d’activités que la construction domiciliaire ou de routes, par exemple.
« En effet, c’est d’ailleurs à cause de ce malentendu que nous avons changé notre image, Avizo Construction devenant tout simplement Qwatro, explique Christian Vézina. Le fait d’avoir le terme “construction” dans sa dénomination sociale, c’était un frein pour les compagnies d’assurances, parce que le mot “construction” sous-entend un haut niveau de risque financier, tant pour les bailleurs de fonds que pour les institutions financières. Ce n’est pas là que nous voulons être. »
La volonté d’être un intégrateur
Qwatro évolue donc dans la mise en œuvre et la gestion de solutions hydriques. « Nous ne possédons pas de rétrocaveuses ni d’excavatrices, pas plus que des pelles mécaniques, des bulldozers ou des fardiers, dit Christian Vézina. Nous ne voulons pas aller là. Nous sommes des gestionnaires de projets, reliés au secteur de l’eau, pour lesquels nous coordonnons la mise en œuvre, de A à Z, de travaux faisant appel à différents entrepreneurs et sous-traitants. Cela permet à notre clientèle de profiter du guichet unique que représente Qwatro. »
L’entreprise a la volonté d’être un réel intégrateur et de jouir d’une totale indépendance technologique. « L’une des valeurs qui nous importent, c’est la transparence dans l’échange commercial, affirme Christian Vézina. Pour cela, il ne faut pas être une entité accrochée à une seule technologie, rattachée à un seul type de traitement ou dépendante d’un seul fournisseur. Au contraire, nous travaillons avec tous les équipementiers de la province, et cela a une grande importance à nos yeux. »
À la date de l’entrevue (mi-octobre), Qwatro œuvrait pour la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides de la région de Coaticook afin de mettre en place une nouvelle station d’épuration des eaux en provenance du site d’enfouissement. « Lorsque les eaux de précipitation percolent au travers des ordures, elles vont capter beaucoup de polluants, et elles seront recueillies à la base de ces cellules d’enfouissement. Ce liquide s’appelle le lixiviat, et il faut le traiter avant de le rejeter dans l’environnement », explique Christian Vézina.
Pour ce faire, Qwatro utilise des équipements et des techniques qui ne sont pas la propriété de l’entreprise. « C’est cela, notre rôle, déclare Christian Vézina : aller chercher des composantes, à gauche et à droite, pour bâtir un système qui permettra de traiter les eaux souillées afin de les rejeter par la suite dans l’environnement en respectant les normes de rejet imposées par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. C’est ce qu’on appelle aussi un projet clés en main. »
« Nous sommes des gestionnaires de projets, reliés au secteur de l’eau, pour lesquels nous coordonnons la mise en œuvre, de A à Z, de travaux faisant appel à différents entrepreneurs et sous-traitants. »
— Christian Vézina, Entrepreneur et expert-conseil depuis plus de 30 ans Expert en gestion des eaux
Pas de pénurie de main-d’œuvre chez QWATRO
Une adhésion à des valeurs fortes représente la figure de proue du « projet » Qwatro. Non seulement l’aventure de cette jeune entreprise a-t-elle convaincu ses membres de la grandeur du projet, mais encore, une pléthore de nouveaux talents s’y intéressent et souhaitent se joindre à l’équipe, à la recherche de défis emballants.
L’époque actuelle est marquée par une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité économique. Cette nouvelle réalité du monde du travail ne semble cependant pas inquiéter la direction de Qwatro : « Pour être bien francs, nous ne la vivons pas, la pénurie de main-d’œuvre, avoue candidement Christian Vézina. Nous n’avons pas de difficulté à recruter des candidats ; nous les rencontrons, nous leur racontons notre projet et notre histoire, et les gens embarquent. La pénurie existe, mais avec de la séduction, il devient possible de recruter des candidats efficacement, d’autant plus que nous faisons confiance à la relève. »
Vicky Beaudette, adjointe de direction, qui se décrit, de manière amusée, comme étant « l’artiste » de l’équipe, voit entre autres à l’embauche du personnel en compagnie de son frère Vincent. « C’est un peu une cible marketing, admet-elle, d’aller chercher des gens conquis par nos valeurs. Nous constatons que de nos jours, les gens recherchent un emploi offrant ce que j’appelle une rémunération globale, laquelle va au-delà du salaire et des avantages sociaux. La nouvelle génération est en quête de défis emballants et aime pouvoir s’identifier à quelque chose de plus grand qu’elle, comme Qwatro et ses nobles valeurs. Personne n’aime savoir que son entreprise a fait de mauvais coups, des choses pas trop reluisantes. Le fait d’avoir confiance en son employeur est aussi un atout important. »
Un repositionnement réussi
En tant qu’« artiste », Vicky Beaudette a reçu le mandat du conseil d’administration d’orchestrer le repositionnement de marque de la nouvelle entreprise. Force est d’admettre qu’elle s’en est sortie avec les grands honneurs, car les réactions du milieu sont flatteuses et la séduction qu’exerce auprès du marché de l’emploi la nouvelle « marque Qwatro » explique en partie l’absence de difficulté à recruter des stagiaires et des travailleurs.
« J’ai fait cela avec l’aide de l’équipe. Je n’aurais pas pu y arriver toute seule, ça, c’est certain, précise-t-elle, avec modestie. La créativité, c’est davantage dans mes cordes. Tout le volet rebranding, c’est un peu mon petit bébé. C’est le projet sur lequel j’ai travaillé lors des six derniers mois. La nouvelle image de l’entreprise, le logo, le site Web au complet, les biographies… »
Vicky peut clamer sans gêne avoir remporté son pari, car les réactions sont très favorables. Dans l’entreprise, tous se prêtent au jeu d’arborer les couleurs de Qwatro – et même de porter le casque de Qwatro – quand vient le temps de prendre des photos qui se promèneront dans les réseaux sociaux !
Vicky reçoit aussi des commentaires très favorables pour la création de son logo, constitué de gouttes qui s’enchevêtrent de façon à former une abeille. « Ce logo est tout de suite compris par les gens », ajoute-t-elle. Et comment donc !
Pour Christian Vézina, l’intérêt manifesté par les candidats démontre que les gens aiment beaucoup la vision et les valeurs de Qwatro. « Il y a même des jeunes qui nous ont envoyé des courriels pour nous dire : “J’adhère à vos valeurs, j’aimerais faire un stage au sein de votre organisation. Cela colle à mes valeurs personnelles.” C’est le genre de commentaires que nous obtenons et c’est réjouissant », confie-t-il.
En effet, comment de jeunes stagiaires pourraient-ils résister à cette belle aventure que propose Qwatro ?
« D’autant plus que les stagiaires qui embarquent avec nous se font offrir des responsabilités et des activités encadrées par un vétéran et ça, ils en sont reconnaissants, précise Christian Vézina. Nous leur donnons de la corde pour qu’ils puissent s’épanouir et tirer profit de leurs expériences. »
Les plates-formes privilégiées par Qwatro pour le recrutement sont les salons universitaires de l’emploi, dans le domaine de l’ingénierie, et les événements reliés à l’emploi qui sont en ligne.
« Nous connaissons peu de roulement de personnel. De toutes les personnes que nous avons embauchées dans les dernières années, nous n’avons connu qu’un départ, volontaire et pour des raisons personnelles, celui d’une employée d’origine marocaine, dont l’emploi chez QWATRO était parrainé par le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIME) de Services Québec. » Il ajoute que l’inclusivité est aussi une valeur très importante chez Qwatro.
« Nous constatons que de nos jours, les gens recherchent un emploi offrant ce que j’appelle une rémunération globale, laquelle va au-delà du salaire et des avantages sociaux. »
— Vicky Beaudette, adjointe de direction chez QWATRO
Stabilisation de berges
Hydro et QWATRO font la paire
Malgré sa jeune existence, Qwatro n’a pas tardé à démontrer des réalisations qui témoignent de sa compétence dans un domaine où elle se distingue en particulier : la stabilisation de berges.
L’entreprise a obtenu deux mandats pour l’aménagement de berges situées en bordure de la rivière Saint-Maurice : l’une à Grand-Mère et l’autre à Shawinigan. « Nous avons réalisé deux beaux projets pour Hydro-Québec qui est, il va sans dire, un donneur d’ouvrage important au Québec, dévoile Christian Vézina. La société d’État s’est montrée très satisfaite de la qualité des travaux que nous lui avons livrés. »
Dans l’univers concurrentiel d’aujourd’hui, comment Qwatro a-t-elle tiré son épingle du jeu pour satisfaire un client exigeant, tout en se dégageant une marge bénéficiaire ? « C’est ici qu’intervient notre créativité, affirme Christian Vézina. Nous évoluons dans une industrie que je qualifierais de très “carrée” et plutôt rigoureuse. Chez Qwatro, nos ingénieurs s’efforcent de résoudre des problèmes de façon créative. »
En effet, l’ingénierie est un processus qui doit offrir des solutions à des problèmes concrets en faisant appel à des connaissances scientifiques parfois pointues et à des techniques de haut vol, mais éprouvées. « En dépit de cela, chaque étape du processus de conception technique doit faire appel à de la créativité, et nos ingénieurs sont déterminés à adopter une approche intrinsèquement créative », explique Christian Vézina.
Techniques mixtes
Les projets de stabilisation de berges peuvent mobiliser une panoplie de techniques. Par exemple, l’enrochement peut être utilisé pour stabiliser un talus ou une berge, mais chez Qwatro, on aime privilégier le « génie végétal », soit l’utilisation de végétaux qui renforcent les sols en place grâce à leur réseau racinaire.
Pour les projets de la rivière Saint-Maurice, Qwatro a mélangé les deux techniques.
« Il y a le côté dur, le côté rigide du génie civil, où l’on doit faire des clés d’enrochement, mettre de la roche avec des techniques qui respectent les règles de l’art en génie civil, mais il y a aussi tout le côté écologique, avec l’utilisation de végétaux appropriés. L’intégration cohésive de l’aspect naturel à des ouvrages très structurés exige en amont que les ingénieurs soient très créatifs », soutient Christian Vézina.
« Être créatifs dans nos méthodes d’exécution est aussi essentiel, ajoute Vincent Beaudette. Par exemple, grâce à l’expérience des membres de notre équipe, nous avons gagné beaucoup de temps pour la stabilisation des berges de la Saint-Maurice. Sur papier, les travaux devaient prendre six semaines et dans cette éventualité, il aurait fallu ajouter une deuxième équipe sur laquelle il aurait été difficile de compter en période de pénurie de main-d’œuvre. » Grâce à des méthodes de construction éprouvées, mais originales, le contrat, qui exigeait des travaux terminés en quatre semaines, a été plus que respecté. « Nous avons conclu le tout en trois semaines, dit Vincent Beaudette. Sur le terrain, et en amont, nous avions un gestionnaire de projet créatif et une équipe expérimentée et rigoureuse. Et rien ne nous rend plus fiers que d’avoir livré la marchandise à l’entièr